Jeans mode : au printemps 2021 le denim qui est encore en vogue

Jacob W. Davis et Levi Strauss se sont associés par nécessité et ont créé un article qui influencera les groupes culturels pendant des années et même aujourd’hui.

Faits sur les jeans mode

Saviez-vous que la paire de blue-jeans la plus chère est vendue 250 000 dollars américains ? Saviez-vous que la plus longue paire de blue-jeans mesure soixante-huit mètres ? Lisez d’autres faits intéressants sur les jeans.

Jeans mode : comment les faire ?

Vous êtes-vous déjà demandé comment sont fabriqués les blue-jeans ? Ou même des fermetures éclair ? Vous avez maintenant une chance de le découvrir. Renseignez-vous sur les méthodes de fabrication des jeans et des fermetures à glissière.

Histoire longue de la fabrication de jeans

Les jeans sont faits d’un matériau appelé denim. Le nom «denim» vient du nom d’un tissu robuste appelé «Serge de Nîmes», initialement fabriqué à Nîmes, en France, d’où «de Nîmes» – «denim». Les tisserands de Nîmes ont essayé de reproduire le velours côtelé de coton qui était célèbre dans la ville de Gênes, en Italie, mais sans succès.

La naissance de Serge de Nîmes

Alors que les historiens débattent encore du lieu de naissance du denim, le tissu a été classé comme un tissu à armure sergé utilisant un fil de couleur et un blanc. L’opinion largement répandue est qu’il est «né» à Nîmes, en France.

La sérendipité a joué son rôle. Au cours d’une tentative de réplication infructueuse d’un tissu de coton résistant connu sous le nom de «jeane» (du nom de la ville de Gênes, en Italie, voire supra), les tisserands de Nîmes ont réalisé qu’ils avaient développé un tissu unique et robuste qui ne ressemblait à rien d’autre.

Avec essais et erreurs, ils ont développé un autre tissu sergé qui est devenu connu sous le nom de denim. Ce tissu a été réalisé à partir d’une armure sergé de coton, la trame passant sous deux ou plusieurs fils de chaîne. Les tisserands ont utilisé l’indigo pour teindre les fils de chaîne en bleu, mais ont laissé les fils de trame leur couleur blanche naturelle.

Ce processus a donné au tissu une couleur bleue unique d’un côté, avec du blanc de l’autre. Ils l’appelaient Serge de Nîmes (traduit par «sergé de Nîmes»).

Le denim est très résistant, et c’est pourquoi il était utilisé par des personnes qui avaient besoin de vêtements qui dureraient longtemps. C’est aussi pourquoi il a été utilisé par Levi Strauss et Jacob W. Davis pour la matière des pantalons en jean.

À propos de l’Indigo

Synonyme de l’image classique du jean denim, l’indigo est parmi les plus anciennes teintures à être utilisées dans la teinture textile et à l’origine de la teinte bleue emblématique. La teinture indigo est donc une couleur utilisée pour colorer le denim. C’est un colorant organique avec une couleur bleue distinctive.

Il a été fabriqué et utilisé en Inde, d’où il tire son nom, depuis les temps anciens. D’Inde (où il a reçu son nom), l’Indigo est importé en Égypte, en Grèce et à Rome.

D’autres civilisations anciennes, telles que la Chine, le Japon, la Mésopotamie, l’Égypte, la Grande-Bretagne, la Méso-Amérique, le Pérou, l’Iran et l’Afrique ont également utilisé l’indigo pour la teinture. L’indigo en Inde était fabriqué à partir de la plante Indigofera tinctoria. Il était utilisé sur le coton car c’était la méthode de coloration la plus simple.

Colorant naturel extrait des feuilles de certaines plantes, ce procédé était important économiquement car les colorants bleus étaient autrefois rares. Fabriqué à l’origine à partir de la plante appelée indigofera tinctoria, il est devenu un produit très prisé, ce qui a conduit les exportateurs perses, levantins et grecs à imposer de lourdes taxes. En tant que telle, cette teinte bleue classique est devenue un luxe rare en Europe.

Une fois la route tracée, la fabrication en Europe a considérablement augmenté

Ce n’est qu’après que l’explorateur portugais Vasco da Gama a découvert une route maritime vers l’Inde en 1497, que l’indigofera tinctoria est entré sur les marchés d’autres colonies. Les importateurs pouvaient désormais éviter les lourdes taxes imposées. Par conséquent, l’utilisation de l’indigo dans la fabrication européenne de vêtements a très fortement augmenté.

En 1865, le chimiste allemand Adolf von Baeyer a commencé à travailler sur la synthèse de l’indigo naturel. Il réussit finalement à le faire en 1883, ouvrant la voie à la première production industrielle de masse d’indigo synthétique en 1897. Considérablement moins cher à produire, l’indigo synthétique était également plus fiable, en raison de la couleur plus durable qui offrait permanence et durabilité.

Le seul problème était : la couleur ne durait pas longtemps. L’indigo était un luxe rare en Europe au Moyen Âge en raison des droits élevés imposés par les intermédiaires persans, levantins et grecs. Avec la découverte d’une route maritime vers l’Inde, ce problème a été résolu et les plantes d’indigo se déplacent vers des colonies.

L’indigo biologique est utilisé jusqu’à la découverte de l’indigo synthétique à la fin du 19e siècle. Cela devient une variante moins chère et la remplace.

L’origine de Levis Strauss & Co.

Levi Strauss avait déménagé à San Francisco pendant la «ruée vers l’or» en Californie en 1853 pour créer une succursale occidentale de l’entreprise de produits secs de sa famille. Il était un immigrant allemand aux États-Unis, déménageant à New York en 1851 pour travailler avec son frère.

Levi a vendu de nombreux produits. L’un de ses clients était un tailleur du nom de Jacob W. Davis. Originaire de Reno, dans le Nevada, Davis avait acheté du tissu denim Levi’s pour son entreprise, où il produisait des articles robustes comme des tentes, des couvertures pour chevaux et des housses de wagon. Il a été chargé par une société minière d’or de créer des pantalons solides et capables de supporter un travail acharné.

Davis a amélioré la résistance et la durabilité des vêtements de travail en denim à l’aide de rivets métalliques; parce que le tissu de Levi leur faisait tellement partie intégrante qu’il a proposé un partenariat.

Ils sont devenus partenaires et le 20 mai 1873, les deux hommes ont reçu le brevet américain 139.121 du United States Patent and Trademark Office. Le rivet breveté a ensuite été incorporé dans la conception de jeans et les publicités de la société. La fabrication de salopettes en denim a commencé dans les années 1870 et l’entreprise a créé sa première paire de jeans dans les années 1890.

Ce n’est qu’après le XIXe siècle que des concurrents sur le marché du denim ont commencé à apparaître : Wrangler (1905) et Lee (1911).

Début du XXe siècle – Le denim comme vêtement de travail

Au début du 20e siècle, le denim a été adopté comme le choix de tissu de vêtements de travail préféré des cowboys occidentaux, des mineurs et des agriculteurs aux États-Unis.

Non seulement le tissu était bon marché, mais le denim était plus durable et plus solide que l’alternative populaire – le «jean» (traditionnellement fabriqué à partir de coton, de lin et de laine). Après que Levi’s & Strauss a breveté les rivets métalliques pour les rendre plus résistants, ils ont commencé à produire le pantalon bleu denim emblématique qui est devenu une caractéristique commune chez les hommes qui travaillent.

Jeans et ouest américain

Le symbole classique de l’Ouest américain est désormais un incontournable des penderies. Les jeans modernes ont commencé à apparaître dans les années 1920, mais les ventes étaient en grande partie limitées aux travailleurs de l’ouest des États-Unis, tels que les cow-boys, les bûcherons et les cheminots. On pense que les jeans Levi’s ont été introduits pour la première fois en Orient lors de l’engouement pour les ranchs des années 30.

Les ranchs de mecs sont nés en réponse à la romantisation de l’Ouest américain qui a commencé à se produire à la fin du 19e siècle. Aujourd’hui, tumbleweed, rodéos et Wyatt Earp sont autant de symboles de notre idéal occidental que l’humble jean en denim.

En 1893, l’historien Frederick Jackson Turner déclara que la frontière des États-Unis était «fermée» sur le plan démographique, ce qui provoquait à son tour des sentiments de nostalgie pour les jours passés. Avec le mode de vie impitoyable du Far West maintenant disparu, cette nostalgie pourrait être explorée sans risque de pistolets et de fusillades. C’était une époque où le Far West pouvait être commercialisé et romancé.

Les aventures occidentales de personnages célèbres ont été mises à la disposition des clients payants des villes de l’Est, que l’on appelait des «mecs».

Certains visiteurs du ranch invité s’attendaient à une version un peu désinfectée et plus luxueuse de la «vie de cow-boy», tandis que d’autres étaient plus tolérants envers les odeurs authentiques et le calendrier d’un ranch en activité.

Un autre chapitre s’est déroulé pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les jeans bleus ont été déclarés une marchandise «essentielle» et n’ont été vendus qu’aux personnes engagées dans la défense ou le travail militaire.

Années 1940 – Denim pendant la guerre

Dans les années 1940, les GI américains ont amené leurs paires de denim bien-aimées avec eux à l’étranger. Bien que la production de vêtements de travail en denim (ou salopettes à la taille comme on les appelait à l’époque) ait diminué pendant la guerre, en raison du manque de matières premières nécessaires à leur fabrication, la fin de la guerre a marqué un changement dans leur perception. Le jean denim est devenu moins associé aux vêtements de travail et plus étroitement lié aux vêtements de loisirs.

Années 1950 – La renommée du denim

La teinte sombre et la rigidité du denim en ont fait un tissu populaire pour les pantalons dans les années 1950. Les fermetures à glissière ont été incorporées pour la première fois en 1954. La jeune génération a commencé à porter des pantalons en denim comme vêtements de loisirs.

Au fur et à mesure que vous avez commencé à porter du denim, ils ont commencé à les appeler des «jeans» plutôt que des salopettes en denim. Pendant ce temps, des icônes de stars de cinéma telles que Marilyn Monroe ont repensé le jean en denim comme un style stimulant et modérément sexualisé.

James Dean et Marlon Brando ont redéfini pour toujours l’humble jean en denim avec leurs rôles hautement stylisés dans des films cultes tels que «The Wild One» et «Rebel without a Cause». Naturellement, tout le monde voulait imiter ces idoles. Culturellement, les jeans sont devenus un symbole de la rébellion des jeunes au cours des années 1950 et 1960 lorsque les étudiants ont commencé à les porter pour protester contre la guerre du Vietnam et la formalité de l’établissement.

Dans le même temps, le jean en denim est devenu populaire parmi les motards et les jeunes délinquants, largement influencés par ces idoles de l’écran. Les jeans à jambes droites sont devenus associés à ces figures rebelles, ce qui a conduit de nombreuses écoles américaines à leur interdire d’être portés. Il semblait que rien ne pouvait ralentir la popularité des jeans en denim comme l’a cité un journal: «90% des jeunes américains portent des jeans partout, sauf au lit ou à l’église».

D’autres pays ont rapidement commencé à s’habituer à porter des jeans. Les militaires américains en service en Europe et au Japon les portaient souvent lorsqu’ils n’étaient pas en service pour montrer qu’ils étaient américains.

Le jean denim est devenu un signifiant culturel. Le pantalon montrait au monde un mode de vie plus heureux ; quelque chose dont les gens avaient besoin, surtout après ce qu’ils avaient enduré pendant la Seconde Guerre mondiale.

Jeans mode de tous les temps

Les jeans en denim font désormais partie intégrante de la vie quotidienne, à tel point que la plupart d’entre nous ne cessent de se demander d’où vient notre paire préférée, comment elle a été fabriquée, ni son histoire.

Malgré la gamme de matériaux innovants disponibles, le denim reste l’un des tissus les plus polyvalents, les plus durables et les plus recherchés du marché. Les jeans transcendent le sexe, l’âge et la classe – la plupart des gens possédant plus de paires qu’il y a des jours dans la semaine. Leur attrait sera toujours intemporel, mais le design et la technologie de tissu impliqués évolueront à jamais avec le temps.

À présent, de nouvelles formes de denim «durable» émergent à mesure que les fabricants répondent à la demande des consommateurs pour des tissus écologiques ainsi que des processus de production respectueux de l’environnement.