Transmission coronavirus: Pourquoi attrapons-nous des maladies par des animaux
Nous sommes de plus en plus concernés par le nouveau virus dangereux qui est responsable de l’épidémie en Chine. Le nombre de personnes malades ou mortes d’une pneumonie virale causée par la transmission coronavirus augmente rapidement, malgré les quarantaines de milliers de personnes et les autres mesures prises pour essayer d’arrêter le virus. La transmission coronavirus dans d’autres pays se fait par des voyageurs y inclus la France. La peur d’un impact global éventuel affecte l’économie, le tourisme et les affaires.
On sait encore très peu sur le coronavirus qui est pour le moment porte le nom scientifique 2019 nCoV, ce qui veut dire le ‘nouveau coronavirus’. Les scientifiques et les médecins cherchent à en savoir plus. Parmi les questions clés concernant le virus est la question de la transmission coronavirus et pourquoi il y a des personnes qui sont infectées mais ne développent pas de symptômes.
Contenu de la page
- 1 La transmission coronavirus s’est faite des animaux de la faune aux hommes
- 2 Comment cela se fait que les animaux sont la source de la transmission coronavirus?
- 3 Les chauves-souris peuvent aussi transmettre des maladies aux êtres humains
- 4 Les pangolins sont les sources probables du nouveau virus, d’après les scientifiques
- 5 Le marché où la transmission coronavirus a commencé
- 6 Voici le pangolin qui a été identfié comme la source potentielle du nouveau virus
- 7 Quels sont les mesures à prendre contre le coronavirus?
Le nouveau coronavirus qui proviendrait de la faune sauvage met en évidence notre risque d’attraper des maladies d’origine animale. Il est probable que cela deviendra plus problématique à l’avenir, car le changement climatique et la mondialisation modifient la façon dont les animaux et les humains interagissent.
Comment les animaux peuvent nous transmettre des maladies ?
Pendant les cinquante dernières années, une multitude de maladies infectieuses se sont propagées rapidement après avoir fait le saut évolutif des animaux vers les humains. La crise du SIDA des années 80 a eu son origine parmi les grands singes. Entre 2004-2007, la pandémie de la grippe aviaire est venue des oiseaux et les couchons nous ont donné la pandémie de la grippe porcine en 2009. Plus récemment, il a été découvert que le syndrome respiratoire aigu sévère (Sars) provenait de chauves-souris à partir de civettes et les chauves-souris nous ont aussi donné l’Ebola.
Les humains ont toujours attrapé des maladies des animaux. En réalité, la plupart des nouvelles maladies infectieuses viennent de la faune. Mais les changements environnementaux accélèrent également ce processus, alors que l’augmentation de la vie urbaine et des voyages internationaux signifient que lorsque ces maladies apparaissent, elles peuvent se propager plus rapidement.
Comment peuvent les maladies peuvent-elles sauter entre les espèces différentes ?
La plupart des animaux portent une gamme de pathogènes : des bactéries et des virus qui peuvent causer des maladies. La survie évolutionnelle des pathogènes dépend sur l’infection de nouveaux hôtes et sauter entre les espèces est un moyen très effectif de continuer à survivre.
Le système immunitaire du nouvel hôte essaye de tuer les pathogènes, ce qui veut dire que les deux sont attrapés dans un jeu évolutionnel éternel en essayant de trouver de nouveaux moyens de se vaincre. Par exemple, environ 10 percent des personnes infectées sont mortes durant l’épidémie du SARS en 2003, en comparaison d’environ 0.1 percent qui sont mortes de l’épidémie de la grippe ‘normale’.
Les chauves-souris peuvent aussi transmettre des maladies aux êtres humains
Les changements climatiques et environnementales enlèvent et alternent l’habitat des animaux ce qui change leur façon de survivre, leurs lieux de survies et ce qu’ils mangent. La façon dont vivent les hommes a aussi changé : 55 percent de la population globale vit aujourd’hui dans les villes ce qui fait une augmentation de 35 percent dans les 50 dernières années.
Les grandes villes assurent de nouveaux lieux d’habitation pour les animaux : des rats, des souris, des ratons laveurs, des écureuils, des renards, des oiseaux, des chacals, des singes peuvent désormais vivre dans les parcs et les jardins ruraux grâce aux déchets laissés là-bas par les hommes. Souvent, les espèces de la faune réussissent à mieux survivre dans les villes que dans la nature grâce aux approvisionnements alimentaires potentiels ce qui transforme les espaces urbains dans en creuset pour l’évolution des maladies.
Les pangolins sont les sources probables du nouveau virus, d’après les scientifiques
Exactement de quel animal vient ce coronavirus ?
Les coronavirus sont communs chez beaucoup d’espèces d’animaux, y inclus chez les chameaux et les chauves-souris. Rarement ces coronavirus peuvent évoluer et infecter les hommes et ensuite se propager entre les hommes. Des exemples récents de ceci incluent le virus SARS-CoV et le virus MERS-CoV.
La plupart des coronavirus infectent les animaux, mais pas les hommes. Dans le futur, un ou plusieurs peuvent potentiellement évoluer et se propager chez les hommes, comme cela s’est déjà produit dans le passé. Nous ne sommes pas encore capables de comprendre pourquoi certains coronavirus peuvent infecter les humains.
Des scientifiques à Gangzhou en Chine ont suggéré que le pangolin, un mammifère à museau long et qui mange de fourmis et qui est souvent utilisé dans la médecine chinoise, est la source animalière probable du coronavirus qui a déjà infecté plus de 30 000 personnes.
Les scientifiques ne parlent pour le moment que pour une suggestion, basée sur une analyse génétique mais qui parait assez plausible. Il s’agit d’une observation très intéressante et il y a désormais d’autres faits qui prouvent que les pangolins portent des virus reliés au coronavirus 2019-nCoV.
L’Université d’agriculture à Guangzhou en Chine du Sud annonce que deux de ses chercheurs scientifiques Shen Yongvi et Xiao Lihua ont identifié le pangolin comme la source potentielle du coronavirus nCoV-2019 en se basant sur une comparaison génétique du coronavirus prise de l’animal et des humains infectés par l’épidémie. Les séquences sont similaires à 99 percent, d’après les scientifiques.
Voici le pangolin qui a été identfié comme la source potentielle du nouveau virus
Avant, les chercheurs avaient déjà remarqué que le coronavirus est une cause possible pour la mort chez les pangolins et que le virus nCoV-2029 et les coronavirus chez les pangolins utilisent des récepteurs avec une structure moléculaire pour infecter les cellules.
Même avant l’annoncement officiel, les pangolins ont été de bons candidats pour être des intermédiaires pour le virus, alors il est très intéressant que les chercheurs ont trouvé une séquence tellement proche.
Les pangolins sont des animaux protégés, mais le trafic non-légal est bien répandu et certaines espèces sont en danger. Les pangolins sont vendus, controversés pour leur viande et écailles et pour leur utilisation dans la médecine chinoise dans laquelle des parties de ces animaux sont utilisées pour traités des maladies de la peau, des désordres menstruels et arthrite. La loi chinoise dit que les personnes qui vendent des pangolins peuvent être punies de passer jusqu’au 10 ans en prison.
Ce type de coronavirus a apparu dans la ville chinoise Wuhan en décembre 2019 et on pense qu’il a infecté des humains sur un marché de fruits de mer et d’animaux sauvages, où travaillaient beaucoup des premiers infectés. Les pangolins n’ont pas été sur la liste des marchandises au marché mais une vente illégale peut expliquer ce cas. Le mois dernier des scientifiques à Pékin ont revendiqué les serpents comme des sources du coronavirus, mais cette théorie a été rejetée par les autres scientifiques.
Le nouveau coronavirus est-il comparable au virus du SARS ou à la grippe saisonnière ?
La transmission coronavirus nouveau est génétiquement proche au virus SARS de 2003 et apparait avoir des caractéristiques similaires même si ce que l’on sait pour le moment sur le virus soit encore assez limité.
Le virus SARS a apparu en 2002 en Chine et plus de 8000 cas ont été enregistrés dans plus de 33 pays pour une période de huit mois. A l’époque, une personne sur dix qui malades, était morte du virus. Le déclanchement du nouveau coronavirus de 2019 a causé environ 10 000 cas en Chine durant le premier mois de l’épidémie avec en plus des cas en Europe et dans d’autres pays. Les cas et les morts du virus ne cessent pas d’augmenter. A ce point, il existe très peu d’information pour dire avec sureté combien le nouveau virus est mortel mis les informations préliminaires indiquent que le nouveau virus est moins fatal que le SARS.
Alors que la transmission coronavirus et la transmission des virus influenza ne se font de personne en personne et causent des symptômes similaires, les deux types de virus sont très différents et ne se comportent pas de la même façon. Il est encore très tôt de tirer des conclusions comment le nouveau coronavirus se propage, mais les informations préliminaires indiquent que le coronavirus est transmis de la même façon que le SARS et certains d’autres virus influenza. L’Organisation Mondiale de la Santé estime que chaque année environ 40 000 personnes dans l’Union Européenne, au Royaume-Unis, en Norvège, en Islande et au Liechtenstein meurent pour des causes associées avec les virus influenza.
Combien le nouveau coronavirus est-il dangereux ?
Il apparait que le nouveau coronavirus soit moins sévère que le SARS qui a tué environ 10 percent des personnes infectées en 2003. Pour le moment, 2 percent des personnes infectées avec le coronavirus sont mortes, d’après les informations les plus récentes. Beaucoup des personnes qui sont mortes sont des personnes âgées ou ont des problèmes de santé comme le diabète par exemple. Mais la transmission coronavirus est plus facile que celle du SARS, d’après les scientifiques.
Comment se fait la transmission coronavirus ?
Il est possible que la transmission coronavirus ne se fait pas la tousse, les éternuements ou à partit d’autres contacts avec de la salive infectée. Il n’existe pas d’évidence d’une transmission par aérosol ou par l’air. Les virus MERS et SARS se transmettaient généralement par des droplets respiratoires produits par la tousse ou les éternuements de quelqu’un de malade. Ces deux virus se transmettaient généralement par un contacte proche.
Les masques peuvent-ils nous protéger ?
Les scientifiques et les fabricants de masques disent que seulement un masque de type N95 réutilisable proprement utilisée peut à la fois nous protéger de contacter le virus et en même temps nous empêcher d’infecter les autres si l’on est malade. Les masques faits de la mousse de polyuréthanne ou de papier ne filtrent pas les petites particules qui sont responsables pour la transmission coronavirus.
Doit-on être inquiets ?
Il est encore très tôt de dire combien les maladies causées par ce nouveau coronavirus sont sévères. Il est possible que beaucoup de personnes s’infectent mais ne tombent sévèrement malades. On essaye toujours de déterminer le nombre exact des personnes infectées. En addition, le nouveau virus peut subir des mutations et devenir plus virulent lorsqu’il se propage parmi les populations.
Qui est le plus à risque ?
Les nouvelles maladies chez de nouveaux hôtes sont souvent plus dangereuses et c’est la raison pour laquelle ce nouveau coronavirus est aussi inquiétant. Certains groupes de la population sont plus vulnérables à attraper le virus que d’autres. Les citadins les plus pauvres qui travaillent dans la sphère du nettoyage et l’assainissement ont bien-sûr une plus grande chance d’attraper et de propager le virus. Il est possible aussi que ces personnes aient un système immunitaire plus faible à cause de leur nutrition plus pauvre et leur exposition à des conditions plus mauvaises et moins sains. Et si ces personnes tombent malades, elles peuvent rarement se permettre des soins médicaux.
La transmission coronavirus peut aussi de faire plus rapidement dans les grandes villes puisque la concentration de personnes qui respirent la même aire et touchent les mêmes surfaces est plus grande. Dans certaines cultures, les personnes utilisent aussi la faune urbaine pour se nourrir en mangeant des animaux attrapés dans la ville ou de viande de brousse récoltée dans les environs.
Que peut-on faire ?
Les sociétés et les gouvernements essayent de traiter chaque nouvelle maladie infectieuse comme une crise indépendante, à la place de reconnaitre que toutes ces maladies sont des symptômes du changement du monde. Plus on change l’environnement, plus il existe des possibilités de perturber l’écosystème et créer des opportunités pour l’émergence de nouvelles maladies.
Seulement environ 10 percent des pathogènes dans le monde ont été documentés, alors nous avons besoin de plus de ressources pour identifier le reste et également qui sont les animaux qui les transmettent. Par exemple combien de rats il y a-t-il à Londres et quelles sont les maladies transmises par ces rats ? Beaucoup de citadins aiment la vie à la ville mais nous devons aussi reconnaitre que certains animaux portent des dangers potentiels.
Il est important de garder une trace des animaux qui viennent d’arriver dans les villes et si les personnes tuent ou mangent des animaux de la faune ou si des personnes les amènent sur les marchés locaux pour les vendre. Essayer d’améliorer la situation, traiter les déchets et contrôler les animaux sont les moyens d’arrêter l’émergence de nouvelles maladies. Un changement dans le management de l’environnement est fortement recommandé.
Les pandémies font partie du futur
Reconnaitre que de nouvelles maladies apparaissent et se propagent nous met dans une position forte pour combattre les nouvelles pandémies qui sont une partie inévitable du futur. Il y a un siècle, la grippe espagnole a infecté environ un demi-milliard de personnes et a tué entre 50 et 100 millions de personnes dans le monde. L’avance scientifique et les grands investissements dans la santé publique garantissent qu’une telle pandémie sera mieux contrôlée dans le futur.
Pourtant le risque reste réel et potentiellement catastrophique et si quelque chose de similaire arrive de nouveau, cela recadrera le monde entier. Au milieu du dernier siècle, certains prétendait que les maladies infectieuses étaient combattables. Mais comme l’urbanisation augmente, ainsi augmentent aussi les inégalités et le climat change et tout ceci perturbe fortement l’écosystème. Nous devons reconnaitre que l’apparition de nouvelles maladies infectieuses est un risque qui augmente fortement.
Quand est-ce que nous devons nous tester pour le nouveau coronavirus ?
Si vous avez une infection respiratoire aigue et si dans les 14 jours avant le début de vos symptômes vous avez été soit en contacte proche avec une personne probablement infectée par le coronavirus ou soit vous ayez voyagé dans une zone où il existe une transmission du virus continue. De même si vous avez travaillé ou visité un hôpital où l’on traite des patients infectés par le coronavirus. Dans tous ces cas, vous devez obligatoirement contacter votre médecin traitant.